C'est un service qui pourrait faire la différence sur le marché en plein essor du partage de vélos. Zoov est son nom, prend les principes de base de la location, un vélo électrique qui peut être loué via une application mobile. Celui-ci agit également de GPS car, très bonne idée, Zoov fournissait un support universel pour fixer le smartphone sur le guidon du vélo.
Mais c'est sur la conception de ses "stations de location" que Zoov fait la différence. Cette start-up française reprend le principe du stockage des chariots de supermarchés et l'adapte à ses vélos. Comprenez qu'ils se connectent les uns aux autres, pour occuper un minimum d'espace … et de ressources.
Une empreinte divisée par quatre
Velov, Bicycle Blue, Bicloo, Vélib '… que ce soit à Lyon, Nice, Nantes ou Paris, les services de location de vélos ont mis en place des stations composées autant de terminaux qu’elles peuvent accueillir des vélos. De ce fait, ils occupent un espace assez important sur la voie publique. L'idée intelligente de Zoov: connecter les vélos les uns aux autres et en série. Le premier vélo est connecté au terminal, mais également au deuxième vélo qui devient le terminal – et la source d'alimentation permettant de recharger la batterie – pour le second, etc. Les vélos sont maintenus ensemble par des aimants situés sur le guidon et la roue arrière.
Selon Zoov, cette méthode divise par quatre l'empreinte des stations de location. Il serait possible d'installer une vingtaine de vélos sur une place de parking. Une installation beaucoup moins onéreuse pour les communautés qui pourraient créer des zones de location en quelques semaines seulement.
Cependant, nous identifions (au moins) un inconvénient à ce type de stockage de vélos "série": l'utilisateur ne peut pas choisir sa monture. En tout cas pas aussi facilement qu'avec un système de terminal dédié à chaque vélo. Il se peut qu’un utilisateur arrive sur un site pour prendre son vélo et qu’il trouve celui qui est accessible, qui montre le chemin, est dégradé (crevaison, par exemple) ou qui dispose de suffisamment d’autonomie pour atteindre sa destination. Dans cette situation, l'utilisateur peut alors prendre ledit vélo pour en prendre un autre sans être facturé. En cas de dégradation, les utilisateurs sont invités à le signaler dans l'application afin que Zoov puisse intervenir.
Un service également disponible en "flottant"
La start-up française n'a pas l'intention de systématiser le retour de ses vélos sur ses terminaux. Il offre également son service en "flottant". Son objectif est de créer des stations "ordonnées" dans des zones denses afin de ne pas contribuer au chaos créé par certains de ces services de location. Toutefois, il reste ouvert au retour gratuit des vélos, mais uniquement dans les zones moins denses. Les utilisateurs sont également informés du mode de retour de la location de leur vélo. Lorsqu'ils renseignent l'adresse de destination, l'application indique s'il faut ou non ramener le vélo dans une station, où il peut être déposé n'importe où. Zoov propose même une troisième option offrant une certaine flexibilité, à condition de payer. Dans ce cas, si l'utilisateur se trouve à proximité d'une zone dense et donc d'une station, mais ne veut pas s'y rendre, il devra payer un supplément sur le coût de la location.
Ce qui nous amène au coût global de ce service qui n’a pas encore été communiqué. Pour l'instant, Zoov est déployé sur le plateau de Saclay, dans les Yvelines, tant pour les particuliers (à la gare de Palaiseau, par exemple) que pour les entreprises et les étudiants. Des stations ont été installées à proximité du CEA, de Thales ou de CentraleSupélec.
Il s’agit d’une phase de test qui donne aux utilisateurs de la région un accès gratuit à une flotte de 200 vélos électriques. Ceux-ci ont une autonomie d'environ 60 km et, une autre bonne idée, Zoov propose également aux clients de commander une batterie externe … pour se recharger. Il est attaché au cadre du vélo et offre une vingtaine de kilomètres d'autonomie. L'avantage est que, à terme, cela permettra aux utilisateurs de recharger leur propre vélo et d'étendre un peu plus la zone de service du service. En retour, ils paieront moins pour leur location.