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Le coronavirus peut réduire les émissions climatiques plus que toute guerre ou récession.

11 avril 2020 - Technologies
Le coronavirus peut réduire les émissions climatiques plus que toute guerre ou récession.


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Alors, à quoi tout cela va-t-il s’additionner en termes d’émissions climatiques mondiales? Peut-être une baisse d’environ 4% en 2020, selon une nouvelle estimation de CarbonBrief, sur la base d’une analyse d’ensembles de données qui représentent environ les trois quarts des émissions mondiales.

Ce serait une baisse annuelle plus importante que n’importe quelle récession économique ou guerre précédente n’a pu provoquer, écrit Simon Evans, rédacteur en chef adjoint du site. Mais cela souligne encore à quel point le monde est confronté à un travail énorme et difficile pour réduire les émissions suffisamment rapidement et profondément pour lutter contre le changement climatique.

Pour éviter un réchauffement de 1,5 ˚C, le monde devrait réduire ses émissions de 6% chaque année au cours de la prochaine décennie. En d’autres termes, même après avoir fermé une grande partie de l’économie pendant des mois, y compris le commerce mondial, les voyages et la construction, les pays pourraient encore ne pas réduire suffisamment la pollution climatique cette année pour être en mesure d’empêcher ce niveau de réchauffement dangereux.

Et les émissions vont certainement rebondir dès que les économies se remettront sur la bonne voie, c’est ce qui s’est passé dans le sillage des ralentissements précédents. En effet, la Chine est déjà environ dans la plage normale, quelques mois après le déclenchement de l’épidémie.

CarbonBrief ne tarde pas à souligner que le chiffre de 4% est une estimation approximative basée sur des données limitées et susceptible de changer en fonction de la façon dont l’épidémie se déroule et de la réaction des économies dans les semaines et les mois à venir. La relation entre les baisses économiques et les baisses d’émissions dépendra également des industries qui seront finalement les plus touchées, note Evans. L’hôtellerie et le divertissement, par exemple, pourraient subir des pertes plus importantes que le secteur de l’électricité à plus forte intensité de carbone.

Mais la découverte souligne les limites des changements de style de vie et des réductions de la demande des consommateurs, telles que la réduction des déplacements en voiture et en avion, dans la réduction des émissions. C’est encore un rappel brutal que nous devons revoir fondamentalement la façon dont nous produisons de l’électricité, fabriquons des biens, produisons de la nourriture et nous déplaçons.