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Google Pixel 4, beaucoup d'algorithmes … mais toujours pas d'ultra grand angle

26 octobre 2019 - smartphones
Google Pixel 4, beaucoup d'algorithmes … mais toujours pas d'ultra grand angle


Et deux! Après avoir longtemps résisté, Google a finalement ajouté un deuxième module de caméra à ses téléphones. En plus du grand angle traditionnel hérité du modèle précédent, qui conserve sa longueur focale et sa définition d'origine (éq 28 mm, 12 Mpix), les Pixel 4 et Pixel 4 XL reçoivent un nouveau module de caméra téléobjectif. Plus riche en photosites – 16 Mpix – cela équivaut à un 45 mm, ce qui donne à l'appareil un facteur de zoom de x2 … selon les équipes de Google (en fait, le coefficient est x1,6). En fait, le zoom est plus puissant que cela, puisque Google utilise la photographie numérique pour améliorer tout cela (lisez la suite).

Le module principal de la caméra tire toujours parti d'un capteur Dual Pixel (Samsung?) Avec des spécifications similaires à celles de la génération précédente. Le module est toujours stabilisé optiquement – en plus des algorithmes de stabilisation électroniques – et présente les mêmes dimensions (format 1 / 2.55 & # 39 ;, photosites de 1,4 micron). Si le capteur ne bouge pas, l'optique semble avoir été un poil amélioré depuis que son ouverture (fixe) passe de f / 1,8 sur les pixels 3 à f / 1,7.

SuperRes Zoom: zoom x2 zoom x8

Le nouveau module de caméra téléobjectif équivaut à une ouverture de 45 mm stabilisée optiquement f / 2.4. Son capteur est plus petit et ne bénéficie pas de la même structure Dual Pixel ultra rapide à dresser un bilan même s’il intègre des pixels de détection de phase sur sa surface. Les photosites sont plus petits que ceux du module principal – 1 micron – ce qui limiterait la qualité des résultats dans une utilisation "standard".

Mais Google ne fait jamais une utilisation "standard" de ses modules. Le Pixel 4 incorpore une palette d’algorithmes dans la sauce "Mountain View" pour dépasser certaines limites, telles que le zoom. Un zoom que Google promet d'extraordinaire grâce à la combinaison d'images. Le téléobjectif assemblerait plusieurs images à chaque prise de vue pour fournir un zoom x8 "de qualité". Sur les premières images partagées par Google, force est de constater que le rendu semble excellent, compte tenu de la focalisation initiale. Il faudra cependant comparer les champions du zoom – comme le P30 Pro de Hauwei – pour savoir si le logiciel a finalement triomphé.

Live HDR +: meilleur aperçu du rendu final

Les Pixels 3 s'appuient déjà beaucoup sur la photographie numérique pour fournir des photos de qualité, avec des ombres ouvertes et des hautes lumières avec des détails préservés – un mode appelé HDR +. Ce mode s'appelle désormais "Live HDR +", la mention "live" faisant référence à la qualité de la prévisualisation. Dans le passé, l'appareil photo Pixel 3 affichait une image non améliorée, filmait ses images, les assemblait, les enregistrait dans la mémoire interne et l'image résultante était différente de l'image perçue.

Le gain de puissance généré non seulement par le Snapdragon 855, mais également par le Neural Core de Google, permet à Pixel 4 / 4XL d’afficher en temps réel l’aspect de l’image finale et d’éviter les surprises lors de la prise de vue.

Google a également affiné la convivialité et la flexibilité de HDR +. Nous avons enfin la possibilité, lors de la prise de vue, de modifier la luminosité et les ombres pour éviter de vous cantonner à un rendu d'image surnaturel. Ici, Google donne plus de possibilités d'interprétation personnelle de l'image au photographe que Apple ou Huawei.

Night Sight: photographiez la voie lactée

La vision de nuit (Night Sight) de Pixel 3 était l’une des meilleures de l’industrie et elle s’améliore encore avec le Pixel 4. La promesse n’est rien de moins que de pouvoir photographier un ciel étoilé. Encore une fois, grâce à la photographie numérique, Pixel 4 assemble de nombreuses photos avec différentes valeurs d'exposition pour produire de belles images.

Un processus plus complexe que le simple empilement de photos: en plus de l'aspect purement combinatoire, Pixel 4 analyse les parties d'image pour faire varier les expositions, pour créer une cartographie des pixels chauds (phénomène provoqué par l'augmentation de la sensibilité qui fait exploser le bruit numérique), analyser les couleurs, conserver les ombres, etc.

L'ancien professeur de Stanford, qui dirige Marc Levoy, de Google, a promis que Night Sight pourrait aller encore plus loin avec les futures mises à jour logicielles. En montrant une scène où la lune, avec ses blancs pourpre, brillait plus que ses ombres – il parlait de 19 arrêts ou d’un différentiel d’illumination de 1 pour 524288! – il a invité le public à "rester à l'écoute". Subjugué que ses équipes sont sur le point de proposer, un jour, son Pixel 4 permettra d'exposer correctement tous les éléments d'une telle scène. Encore une fois pour Google, tout est une question de logiciel.

Encore de meilleures couleurs nuit et jour

Le premier mode Night Sight avait obligé les ingénieurs de Google à examiner la balance des blancs de manière très approfondie, afin de trouver des moyens d'évaluer la nature des couleurs dans des conditions de très faible luminosité. Ce savoir-faire s’est étendu à la photo de jour: en identifiant la nature des scènes (apprentissage en profondeur) et leur contenu (sémantique), le Pixel 4 sait qu’il photographie un paysage enneigé (par exemple) et qu’il doit retirez ainsi le voile bleu que révèle une balance des blancs traditionnelle. Dans un autre exemple, nous voyons l'oeillet d'une femme photographiée dans une grotte de glace passer du bleu à une couleur naturelle.

Il faudra cependant attendre un véritable test pour savoir si les algorithmes ont toute la finesse requise, le risque étant que l'interprétation techniquement correcte des couleurs gomme l'atmosphère de l'éclairage.

Ultra grand angle: le grand manque

Une phrase de la conférence nous a fait sursauter: pour justifier l’absence de module ultra grand angle, le professeur Levoy a affirmé que " si le grand angle peut être amusant, nous pensons que le téléobjectif est plus important ". Que Google et ses équipes pensent que c’est une chose (le problème étant que les géants de la Silicon Valley ont malheureusement tendance à vouloir penser en notre nom).

Le problème pour Google cette fois-ci, c’est que si c’est son droit le plus strict de penser, le marché lui donne tort. De Samsung à Apple, qui a longtemps résisté à ce point focal, presque tout le monde propose le très grand angle en 2019. Et pour cause: si cela peut être "amusant" pour beaucoup de gens, le très grand angle est également utile. Que ce soit dans la cuisine d'une grand-mère pour faire une photo de famille le jour de son anniversaire ou face au paysage lunaire des Badlands, la couverture angulaire de l'angle ultra-large permet de produire des images uniques.

Si LG est depuis longtemps un spécialiste du secteur (rappelez-vous le LG G5 en 2016), les avancées technologiques des fournisseurs d'optique, ainsi que celles des algorithmes de correction des erreurs, permettent aujourd'hui de proposer facilement un module de caméra ultra grand angle produisant des images de qualité sur un téléphone.

Dernier argument qui contredit Google: les promesses du Night Sight apparaissent limitées par la focale. Les angles ultra-larges, qui couvrent une plus grande partie du ciel, produisent des images de la Voie Lactée encore plus frappantes que "de simples 7 grands angles". Le duo Night Sight et ultra grand angle suffisait à saliver davantage les amateurs de ciel, mais ce ne sera pas pour cette année.

Annie Leibovitz, caution photographique

La portraitiste américaine Annie Leibovitz a de nouveau été invitée par les équipes de Google Pixel à parler de photographie. L'artiste américaine, connue pour ses portraits glamour – et ses tournages de plusieurs dizaines de milliers de dollars – est venue parler des qualités photographiques de Pixel 4. Une borne avec laquelle elle se sentait "en totale confiance" contrairement à un pixel 3 auquel elle était associée " "méfiant", du moins au début. Le travail présenté par l'artiste était de qualité, notamment son approche des portraits en diptyque.

Le choix du portraitiste en tant que caution photographique est logique pour un terminal qui préfère le téléobjectif au très grand angle. En doublant le sens, le travail d’esthétisation du corps de Mme Leibovitz, qui a parfois fait l’objet de controverses, tel que le portrait nu de Demi Moore, est lié à la génération Instagram.

Mais les photographes du dimanche sont prudents: Annie Leibovitz travaille avec de nombreux assistants, souvent sous un éclairage contrôlé (spots, flashs, etc.) et possède plus de 50 ans d'expérience dans le domaine de la photographie. Aussi talentueux que cela puisse être, Pixel 4 ne fera pas de vous un artiste du jour au lendemain. Mais son potentiel logiciel semble notamment promettre une bonne place dans notre prochain Top 10!



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