L'annonce est tombée il y a à peine deux jours, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a officiellement reconnu le trouble du jeu vidéo en tant que maladie. Cette décision entrera en vigueur en janvier 2022. Et comme on pouvait l’imaginer, cela n’est pas au goût de tout le monde. Ainsi, le S.E.L.L (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs), le SNJV (Syndicat national du jeu vidéo), ainsi que l’ISFE (industrie du jeu vidéo en Europe) ont déjà réagi à cette décision.
Le jeu vidéo serait une maladie
Bien sûr, cette décision a fait beaucoup de monde, joueurs et professionnels de l'industrie du jeu vidéo. Ainsi, nous pouvons rapporter beaucoup de déclarations comme celle de Julien Villedieu, délégué général du SNJV.
Elle [la décision de l’OMS] est très discutable car l'intégration des jeux vidéo dans la onzième classification internationale des maladies s'est faite sans étude scientifique préalable, sans aucun rapport du groupe d'experts responsable et son processus manquait cruellement de transparence. Pour une organisation dont les décisions s’appliquent dans le monde entier, cela est troublant, pour ne pas dire dérangeant.
Pour sa part, Simon Little, PDG de l'ISFE (Fédération européenne du logiciel interactif), rejoint Julien Villedieu pour exprimer son opinion selon laquelle l'OMS n'était pas vraiment impliquée dans leur décision. Commentaires relayés par nos amis de Gameblog.
En tant qu’organisation hautement respectée, l’OMS doit fonder ses décisions sur des analyses pertinentes, régulières et complètes, appuyées par des experts indépendants. La notion de "trouble du jeu vidéo" à l’OMS n’est pas fondée sur des preuves suffisamment solides pour justifier son intégration dans l’un des outils normatifs les plus importants de l’OMS. Une fois ajoutées à la liste, ces notions peuvent rester là, à tort, pendant des années.
L'ISFE s'associe à des associations professionnelles de jeux vidéo du monde entier pour demander aux États Membres, dans un premier temps, de revoir la décision de l'OMS d'intégrer le "trouble du jeu vidéo" dans la CIM-11, puis, à court terme, de redéfinir cette notion comme "un jeu risqué". pratique "et, finalement, à supprimer complètement la notion de" trouble du jeu vidéo "de la CIM-11.
S.E.L.L.L. s'est également exprimé par l'intermédiaire d'Emmanuel Martin, délégué général du S.E.L.L., avec à nouveau un avis qui rejoint celui de ses collègues.
L'intégration des jeux vidéo dans le CIM n'est pas le résultat d'un processus transparent et aucun rapport préparé par le groupe d'experts responsables ne justifie une telle action. Le manque de soutien général de la communauté scientifique est évident. Nous savons que les experts de la santé ont eu et continueront d'avoir de vives discussions sur les jeux vidéo et la santé comportementale.
Malheureusement, l'opinion des professionnels ne changera rien. Le jeu vidéo est maintenant un trouble reconnu comme une maladie dans la onzième révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11). Cette décision entrera en vigueur à partir de janvier 2022.