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Ces Français veulent mettre fin au mal de la réalité virtuelle

3 avril 2019 - Actualités
Ces Français veulent mettre fin au mal de la réalité virtuelle


Vous devez avoir entendu parler des lunettes Seetroën pour lutter contre le mal des transports? Avec leur design très rond et un peu enfantin, ils ont fait le buzz l'année dernière dans les médias américains … et vendus comme des petits pains.
La technologie de ce produit Citroën a été développée par la start-up Boarding Ring. Elle ne compte pas que le nombre de lunettes dans son actif depuis qu'elle a présenté la semaine dernière au salon Laval Virtual un accessoire à insérer dans un casque de réalité virtuelle promettant de mettre un terme à la cyber-diesis avec 80% d'efficacité. Également connu sous le nom de cybersomnie ou mal des transports, il fait référence aux nausées et aux vertiges causés par les casques d'écoute de réalité virtuelle.

Boarding Var, le prototype de la bague d’embarquement.

Un conflit sensoriel

"45% des utilisateurs en souffriraient, selon une étude d'Ubisoft", explique Hubert Jeannin, fondateur et président de Boarding Ring. "Ce mal est dû à un conflit sensoriel. Vos yeux sont informés que quelque chose bouge. Mais ces mouvements virtuels divergent des mouvements réels de votre tête perçus par votre oreille interne. Cela crée un conflit dans votre cerveau et peut même aller aussi loin. comme causant une gêne ou même un coma dans des cas rares et extrêmes. ", détaille Hubert Jeannin.

L'appareil s'appelle Boarding VAR et a reçu un prix de l'innovation au CES en janvier dernier. Nouveau succès pour la start-up née en 2015. Cette entreprise familiale atypique, située dans la petite ville d'Ollioules dans le Var, ne compte que quatre employés, dont Hubert Jeannin et ses deux fils Antoine et Renaud (voir la photo ci-dessus de l'article). C'est le père, spécialisé en optique, qui est à l'origine des cinq brevets de l'entreprise. Il a étudié le phénomène du mal des transports pendant des années, comprenant que tout se passait à la périphérie de la rétine.

Images à la périphérie des yeux

Le VAR d’embarquement dispose d’une centrale inertielle placée au sommet du casque et communiquant avec deux écrans en oled placés sur les côtés, dans les branches. La centrale inertielle détecte les mouvements de votre tête et envoie ces informations aux écrans qui s'animent en fonction des diodes créant un plan horizontal. Ces images agissent comme des informations supplémentaires pour vos yeux. Le principe est le même que chez Seetroën, à la différence qu'au lieu des diodes, les lunettes incarnent un liquide coloré fluctuant mécaniquement suivant les mouvements de la tête, comme on peut le voir dans cette vidéo promotionnelle.

Pour l’instant, Boarding VAR n’est qu’un prototype étudié de près par les fabricants de casques de réalité virtuelle. Boarding Ring a l’intention de le développer et de le commercialiser en tant qu’accessoire complémentaire, tout en laissant la porte ouverte aux fabricants qui souhaitent l’intégrer directement dans un casque.

La start-up française envisage également le bien-être des futurs passagers de la voiture autonome qui ne devraient pas échapper au mal des transports. Le concept s'appelle cette fois Boarding Light et consistera à installer des colonnes de diodes sur les panneaux latéraux de l'habitacle. Deux équipementiers sont intéressés. Nous devrions donc entendre très rapidement à nouveau Boarding Ring, qui a prévu une collecte de fonds au cours de l’année.



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