Sony se lance dans la course à la console mini Classique
Sony Playstation Classic au meilleur prix
Après la NES Mini et la Super Nintendo Mini, nous nous attendions évidemment en 2018 à retrouver la réplique miniature de la Nintendo 64. Cette dernière n’apparaît toutefois pas au programme de Nintendo, et d’autres constructeurs ont évidemment décidé de surfer sur cette " mini rétrogaming". C’est le cas de SNK avec la Neo-Geo Mini, mais aussi de Sony, avec une PlayStation qui cède le nom" Mini "à" Classique ". Cependant, personne n’est dupe, Sony a largement inspiré la stratégie de Nintendo pour sa PlayStation miniature, mais avec une attention qui semble s’être concentrée davantage sur le matériel que sur les logiciels …
Difficile de ne pas tomber en amour avec le look de cette PlayStation Classic, livrée avec deux manettes vintage
En effet, pour fêter dignement les 24 ans de sa PlayStation, Sony lance son PlayStation Classic dans les magasins, avec la promesse de faire revivre aux joueurs les sensations du temps, y compris Final Fantasy VII, Metal Gear Solid ou Tekken 3. Vingt jeux donc, réunis dans une réplique miniature de la PlayStation, livrée avec deux joysticks, et emballage également très fidèle à celui de l'époque. En bref, avant même de déballer la bête, la fibre nostalgique est affectée et nous nous voyons acheter sa première PlayStation contre la modique somme de 2099 francs.
Un lookée PlayStation Classic
Déballant, cette PlayStation Classic fait évidemment son petit effet, avec une reproduction ultra fidèle du modèle vintage, le tout dans le format "mini". Les plastiques sont de très bonne qualité, l’attention portée aux détails est assez impressionnante et nous retrouvons toutes les petites caractéristiques visuelles de la console de notre enfance. Bien sûr, le port CD est factice, mais les trois boutons principaux sont fonctionnels. Nous utiliserons Power pour démarrer la machine, Reset pour revenir à l'interface de base et Eject pour simuler un changement de CD dans les quelques jeux inclus ici, livrés à ce moment-là sur plusieurs disques.
Bien entendu, les ports mémoire sont factices, tout comme le cache du lecteur. Les trois boutons fonctionnent parfaitement et les ports USB ont remplacé les ports du contrôleur de l’époque.
Un constat qui s’applique également aux contrôleurs fournis, ces derniers reprenant l’aspect de la première génération, sans aucun stick analogique ni la moindre vibration. Manettes de jeu qui ont un câble de 1,5 m, et viendront se connecter (USB) à la console. Notez que les contrôleurs peuvent également être connectés à un PC et sont reconnus par Windows pour permettre de jouer (par exemple) à des jeux d'antan. Amical.
À l'arrière, nous trouvons la sortie HDMI et le port microUSB pour l'alimentation
En bref, regard, la PlayStation Classic est clairement le travail, et Sony a pris soin de proposer une console très fidèle au modèle original. Comme la gamme Nintendo Mini, un câble microUSB (fourni) est utilisé pour alimenter la machine. Ce dernier doit être connecté via un câble HDMI (également fourni) à un écran compatible (écran limité à 720p). Notez que la PlayStation Classic dispose de 16 Go de mémoire interne, 1 Go de DDR3 et qu’elle est alimentée par un processeur ARM Cortex A35.
Et qu'en est-il des jeux?
Une fois connecté au salon Smart TV (ou ailleurs), la PlayStation Classic demande à l’utilisateur de choisir sa langue avant d’afficher la célèbre séquence d’introduction connue de tous. Nous arrivons donc sur une interface circulaire, qui demande de choisir parmi les 20 titres inclus. Contrairement à un SNES Mini, pas d’option particulière ici, pas de bordures à afficher, pas de lignes de balayage à activer / désactiver, pas de filtre … L’interface est très minimaliste, limite austère. Ne vous attendez pas à des bonus (avis, oeuvres d'art …) avec des jeux, ni même à la possibilité de jouer en français MGS ou Final Fantasy VII, ce dernier étant … en anglais.
Un choix plutôt surprenant de Sony … Si on y regarde de plus près, on constate également que la PlayStation Classic mélange un peu tout, avec des jeux en version Pal (50 Hz donc) et d'autres en version américaine (en 60 Hz). .. Dommage de remarquer des erreurs dans la police, et même quelques fautes d'orthographe … En bref, une interface peu glorieuse qui, après l'excellente première impression donnée lors du déballage, laisse un peu perplexe quant à la séquence des événements.
Une fois lancés, les jeux sont évidemment affichés au format 4: 3, toujours avec le célèbre logo PlayStation au démarrage. Un logo plutôt surprenant à la fois sur le plan visuel et sonore … Peut-être la faute de l'émulateur à code source ouvert PCSX choisi par Sony, qui semble avoir un peu de mal également à imiter les jeux de fidèlement. Car oui, les jeux sont livrés comme à l’époque, sans le moindre lissage, et c’est un émulateur open-source qui est responsable de tout (d’une manière ou d’une autre).
À l'écran, cela se traduit par des problèmes de cadence de prise de vue et un affichage parfois assez différent de ce que la "vraie" PlayStation proposait à temps. Bien sûr, nous ne recommandons pas de jouer sur une Smart TV Ultra HD 4K 65 pouces si nous voulons conserver son acuité visuelle, mais il est évident que l'émulateur est également impliqué ici, et qu'il ne s'agit pas simplement d'une mise à l'échelle inévitablement difficile pour Les jeux en 3D qui ont atteint la vingtaine.
À la frontière du rétrogaming …
Bien sûr, parmi les jeux proposés par la PlayStation Classic, alors que certains restent encore de purs chefs-d’œuvre (MGS, Resident Evil, Final Fantasy VII…), d’autres restent emblématiques de la période, mais manifestement pesant en années (CoolBoarders 2, Destruction Derby …) D'autres, en revanche, ne semblent pas forcément légitimes ici … En effet, comment ne pas taper sur la présence de titres comme Rainbow Six, Mr Driller ou Twisted Metal, au détriment d'un WipEout, d'un Castlevania, d'un Tomb Raider , un MediEvil, un Crash Bandicoot, un Tombi, un Gran Turismo, un Legacy of Kain, un Parappa the Rapper, un Klonoa …?
Certes, nous imaginons que Sony (comme Nintendo avec sa gamme Mini) devait faire des choix, et que le géant japonais avait notamment fait face à des problèmes de licence. Cependant, si cela peut être compris sur les jeux "tiers", comment expliquer l'absence de jeux à domicile tels que Gran Turismo, WipEout ou dans une moindre mesure MediEvil, qui ont largement contribué à l'histoire de PlayStation. Ceci, couplé à une émulation pas vraiment à la hauteur, rend cette PlayStation Classic un hommage plutôt ennuyeux à une console qui méritait bien mieux …
Il y a aussi une nostalgie qui semble trouver ses limites avec les débuts de l'ère 3D. En effet, si rejouer en 2D (8 bits / 16 bits / 32 bits) est un réel plaisir encore aujourd'hui, finir en 2018 avec des titres inaugurant la 3D polygonale de l'époque reste malheureusement très compliqué pour les rétines. Ainsi, si l’objet est très agréable à l’œil et trouvera sa place joliment sur une étagère, avec son côté " les débuts de la 3D", La PlayStation Classic semble malheureusement se rapprocher de la frontière du rétrogramme, comme le serait un SEGA Saturn Mini, ou même un Nintendo 64 Mini enfin …
Mon avis sur la PlayStation Classic
Sur la forme, la PlayStation Classic est un superbe hommage à la console de 1994. Le look est très réussi, avec des plastiques de qualité, un souci du détail assez déroutant, et un côté "Mini" forcément très mignon, qui va fondre les amoureux la première heure, et tous ceux qui vont acquérir la machine " pour la collec & # 39;". Il est toutefois regrettable que Sony n’ait pas apporté la même attention à la partie logicielle, avec une interface très médiocre, très limitée, mais surtout un émulateur qui semble étrangement difficile à retranscrire fidèlement les effets visuels et sonores de l’époque. À cela s’ajoutent des jeux en 50 Hz, d’autres en 60 Hz, une sélection qui laisse perplexe (malgré de très gros hits) et une absence (presque) totale de localisation française … Bref, tant pis …